A quel moment avons-nous commencé à voir la vieillesse comme la décrépitude? A quel moment avons-nous commencé à être dérangés par les cheveux blancs, les rides? A quel moment avons nous cessé de percevoir la sagesse, la dignité, la maturité dans le vieillissement , pour y voir la décrépitude, la faiblesse?
De même que les rondeurs ont été valorisées quand elles étaient synonyme d'abondance, la blancheur du teint quand elle est synonyme de richesse au Japon(je ne travaille pas dans les rizières), ou au contraire le bronzage quand il est synonyme de richesse(je pars en vacances)en occident, je suis persuadée que la vieillesse a été valorisée en d'autres civilisations et en d'autres temps.
Et comme tout ce qui est valorisé est perçu comme beau...Je suis convaincue que dans ces civilisations, à un moment ou à plusieurs moments dans l'histoire, le cheveu blanc, les rides, signes de sagesse, étaient perçu comme beaux, comme dignes, voir sacrés ; quelque part comme des galons. L'être vieillissant n'était pas le vieux qui radote et qu'on met sur la touche comme actuellement. Avec une autre culture, il était celui qu'on respecte, celui qui a l'expérience, la sagesse, et qui enseigne aux autres. Une civilisation de bien ne peut qu'aimer et respecter ses anciens pour leur histoire, autant qu'elle aime ses enfants pour leur spontanéité.
Alors vous qui vieillissez...sentez-vous grands, beaux, et dignes!
Mélanie Dufrêne.
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